La cité de Damenglong est un lieu à part qui donne l'impression au voyageur d'avoir traversé la frontière et d'être arrivé sur les terres de Myanmar ou du Laos. Les Hani, Bulang, Yi, Lagu et douze autres ethnies minoritaires ont élu domicile ici. Les coutumes et festivités tenues dans la ville, comme la célèbre fête de l'eau, se rapprochent des traditions laotiennes et thaïlandaises. Cette mosaïque de culture a permis aussi de conserver deux reliques : les célèbres pagodes de Manfeilong et Tabulan.
Edifiée en 1201, la pagode blanche Manfeilong est composée de huit stupas de 8 mètres de haut et d’un stupa central de 16 mètres. Dans chacun des huit stupas est entreposé une statue de Bouddha. Quant au stupa central, son toit et ses petites cloches en cuivre forment une flûte de bambou. Dès que le vent se lève, celles-ci se mettent à tintiller. La pagode de Manfeilong est devenue l’un des plus célèbres lieux de culte de l’ethnie Dai et fait partie aujourd’hui des sites touristiques nationaux les plus protégés.
Moins visitée que sa petite sœur, la pagode Tabulan est l’une des plus représentatives de la préfecture du Xishuangbanna. La pagode doit son nom à sa couleur d’origine qui était noire. Malheureusement détruite puis rénovée, elle est aujourd’hui composée d’un stupa principal entouré de quatre petits stupas dont la structure en brique renferme des statues de bouddha. Chacun des côtés de la pagode est également orné de symboles aux motifs floraux et animaux tels que la fleur de lotus, les tortues, le serpent, le paon ou encore le crabe.