Dans le parc naturel du Lac Kanas, quelques 2 000 personnes vivent depuis environ 500 ans. Cette ethnie Tuva (ou Tuwa) ne s'entend pas encore très bien sur son origine ; certains disant qu'ils seraient venus de Sibérie, d'autres expliquant que leurs ancêtres seraient des soldats de l'armée de Gengis Khan qui seraient restés en arrière pour cause de maladie ou de blessure. Qu'ils soient Mongols ou Russes, ce peuple possède ses propres coutumes et sa propre langue. Faisant vaguement penser aux Turcs avec leur langue et leur physionomie, ils croient au bouddhisme tantrique et vivent encore assez simplement.
Ces gens construisent leurs maisons en rondin de bois, ils élèvent leurs chevaux et vivaient jusqu'à récemment des produits de la terre.
C'est à 18 km de l'entrée du parc naturel de Kanas que se trouve le premier des trois villages de l'ethnie Tuva en Chine. Le village Hanasi, ou village Kanas, garde des habitations traditionnelles typiques, avec rondins de bois et feu dans la cheminée.
Il en est de même dans les villages de Bai Kaba et de Hemu. Lovés dans des steppes à plus de 1 000 mètres d'altitude, ces villages offrent des panoramas parmi les plus beaux du parc Kanas. Ils sont surplombés par le Pic de l'Amitié qui marque la frontière avec la Russie et la Mongolie. Au petit matin, le lever du soleil depuis le village de Hemu est des plus splendides.
Malheureusement, avec l'ouverture de la région au tourisme, les habitants de ces villages s'ouvrent de plus en plus à des activités touristiques pour profiter de revenus bien avantageux. Ainsi, lorsque l'on s'arrêt lors de son voyage dans l'un de ces villages, les habitants proposent aujourd'hui des promenades à cheval, un repas local ou encore une nuit dans l'une de leur maison. Bien qu'ils fassent cela avec plaisir et que le tout reste très authentique, il est un peu dommage de devoir débourser pour une simple tasse de thé.