A une centaine de kilomètres de Karamay, au Xinjiang, se trouve une ville surnommée le château fantôme par les Mongols (Sulumuhak) comme les Kazakhs (Shytirkrsi). Il suffit de visiter la terre désolée d'Urho à la tombée de la nuit pour en comprendre le sens. Le vent qui s'engouffre au milieu des rochers sur ce périmètre de 30 km² produit des sons impressionnants à la fois redoutables et effrayants.
Dans la journée, le site de la ville fantôme d'Urho a beaucoup de plus de charme, bien que le vent soit toujours présent et se fasse encore entendre. On peut alors admirer les ravages que ce vent virulent a créé sur les rochers à l'air libre.
Des ravages ou des paysages exquis ? En laissant aller son imagination, le voyageur peut voir le temple d'Angkor du Cambodge, les pyramides d'Egypte, le Temple du Ciel de Pékin et bien d'autres monuments. Des formes faisant penser à des pagodes, des pavillons mais aussi des animaux ou des êtres humains sont modelées depuis des années par l'érosion et le passage du vent.