A l’époque de la Route de la Soie, les caravanes devaient emprunter au cours de leur voyage un long corridor pour sortir du bassin de Yanqi et arriver au bassin de Tarim puis au désert de Taklamakan. Ce chemin périlleux était bien sûr sous haute surveillance. La Passe de Tiemen était l’un de ces postes de contrôle et protection. Situé dans le corridor, les caravaniers n’avaient pas le choix : les falaises s’élevaient au-dessus de leur tête et la rivière Kongque s’élançait à tout à l’allure en dessous.
La Passe de Tiemen signifie « porte de fer ». Bien que ce fût pendant longtemps un symbole de solidité et de fermeté la passe a depuis été détruite. C’est donc une réplique des années 1989 que les visiteurs peuvent aujourd’hui admirer. Ne se trouvant qu’à quelques kilomètres de Korla, un détour est donc envisageable si vous avez le temps lors de votre voyage sur l’ancienne Route de la Soie.
Pour les Chinois, la Passe de Tiemen est également connu pour l’histoire d’amour qui s’y déroula. D’après la légende, une princesse du royaume de Yanqi tomba amoureuse d’un berger. Le roi était bien sûr opposé à cette union et chercha par tous les moyens à les empêcher de se revoir. Par désespoir, les jeunes amoureux ne trouvèrent d’autre solution que de se jeter dans la rivière Kongque.
Depuis, un tumulus fait face à la Passe de Tiemen en mémoire de cet amour tragique.