Cette immense étendue d'eau douce en plein milieu des montagnes tibétaines est l'un des plus importants lacs sacrés du Tibet. Lac comparé à un étang de jade dans le ciel, ses eaux bleues aux reflets émeraude par moment sont d'une toute beauté. Le Lac Manasarovar s'étendant à presque 4 600 mètres d'altitude sur 412 km² de superficie ; on pourrait croire à un saphir étincelant.
Le Lac Manasarovar se love dans un paysage magnifique formé par le mont Kailash. Cette montagne est la plus sacrée du bouddhisme, non seulement pour les Tibétains, mais aussi pour tous les peuples dont la religion touche au bouddhisme. Les hindous et les böns font donc le voyage jusqu'au Lac Manasarovar et au mont Kailash pour accomplir le pèlerinage.
Les fidèles de ces différentes religions viennent tous emprunter le chemin de circumambulation autour du lac pendant une semaine et visitent les huit temples rénovés qui se trouvent sur le chemin. Mais la circumambulation n'est pas le plus important pour les fidèles qui se rendent au lac Manasarovar. Les Hindous doivent s'immerger dans ses eaux alors que pour les Tibétains, il suffit d'en boire les eaux pures pour que leurs pêchés soient pardonnés.
Un peu plus à gauche du Lac Manasarovar se trouve le ténébreux lac Rakshastal. Selon la légende hindoue, des démons cannibales roderaient dans ses eaux extrêmement salées. Dans ce lac, nul animal ne vit, les eaux étant, toujours selon la légende, trop toxiques. On raconte qu'un canal reliant les deux lacs serait apparu afin que les eaux purifiées du lac Manasarovar chasse les démons du lac Rakshastal.
Pour les Tibétains, il suffit de vérifier le niveau d'eau du canal pour connaître l'état de la religion au Tibet. Ainsi, au cours du dernier siècle, le canal était bouché par le sel et les troubles dans la région ont forcé le chef spirituel des Tibétains à partir. Depuis quelques années, l'eau a recommencé à passer dans le canal. Les fidèles y voient alors un signe de réapparition de la pratique religieuse au Tibet.