Le Temple de Jokhang se situe à à peine 1 km du Palais du Potala. Localisé dans la vieille ville de Lhassa, c'est, pour les Tibétains, le premier lieu de culte de la religion officielle du Tibet, celle des Bonnets Jaunes. Ce somptueux monastère de Jokhang est aussi important que le Palais du Potala lui-même. Il fait d'ailleurs parti des sites inscrits au Patrimoine Mondial dans l'ensemble du Palais du Potala.
Cette destination sacrée des fidèles est aujourd'hui encore très respectée. Tous les jours de nombreux pèlerinsfont le voyage jusqu'a Jokhang pour prier, non seulement à l'entrée des temples mais aussi sur les différents chemins de prières faisant le tour du monastère.
Tout comme le Palais du Potala, le Monastère de Jokhang abrite des trésors sans pareil. Le plus sacré de tous est la statue de taille réelle du Bouddha Sakyamuni lorsqu'il était âgé de 12 ans. Cette statue entièrement dorée et ornée de scintillants bijoux est la relique la plus sacrée aux yeux des Tibétains. Elle fut offerte en tant que dot par la princesse Wencheng, lorsqu'elle se maria avec le roi Songsten Gampo.
Un autre trésor tibétain du temple de Jokhang serait le toit du monastère. Cette toiture dorée est d'une grande splendeur ; les tuiles, les cerfs, la roue de la Loi, le capricorne et tous les éléments d'ornement sont en dorure. C'est un chef d'œuvre incomparable.
Toutes les pièces du monastère resplendissent d'œuvres d'art offertes et confectionnées pour le Temple de Jokhang. Certains des tangkas ont même été brodés avec des fils d'or !
Devant la porte principale du Monastère de Jokhang se trouve une immense stèle célébrant l' « Alliance entre les Tang et les Tubo ». Elle fut construite en 823, lorsque l'empereur Muzong des Tang et le roi tibétain des Tubo décidèrent de s'allier et de faire la paix.
Ce traité stipule « le Tibet et la Chine garderont les frontières qu'ils possèdent actuellement. Tout à l'Est est le pays de la grande Chine, tout à l'ouest est le pays du grand Tibet. Désormais de part et d'autre, il n'y aura ni hostilité, ni guerre, ni prise de territoire ».
C'est donc un symbole de l'amitié entre les différentes ethnies de l'époque dans le pays.
On raconte que c'est la princesse Wencheng qui choisit personnellement l'endroit où construire le monastère de Jokhang en 647. Elle estimait en effet que le lac Wutang avait une aura maléfique et que, pour contrecarrer l'influence maléfique des lieux, il fallait combler le lac et y construire un monastère. C'est donc ce qui fut fait.