A une vingtaine de kilomètres de Congjiang, dans le Guizhou, se trouve le petit village de Xiaohuang. La minorité Dong y habitant continue à vivre reculée du reste du monde. Bien que des voyageurs viennent y présenter le bout de leur nez, les habitants de Xiaohuang n'ont pas changé leurs habitudes pour si peu. Culture du riz, du poisson et du canard, maisons de bois et habits traditionnels sont le lot commun des Dong du village de Xiaohuang.
Comme dans tous les villages Dong, une tour du tambour se trouve sur la place centrale. Ce lieu de rassemblement pour les cérémonies et toutes les activités de la vie quotidienne tient une place importante pour cette ethnie du Guizhou.
Le village de Xiaohuang, qui peut paraître paisible de loin, montre un tout autre visage une fois à l'intérieur. Ici, les Dong n'ont pas de langue écrite, ils utilisent alors les chants pour transmettre leur histoire, leur culture mais aussi pour discuter de la vie de tous les jours. Ainsi, comme le dit si bien le dicton local, « le riz nourrit le corps et les chansons enrichissent l'âme ». Les Dong du village de Xiaohuang utilisent donc les chants pour les cérémonies mais aussi pour exprimer tous leurs sentiments, donner des conseils ou encore parler de leurs coutumes.
Dès le plus jeune âge, les enfants commencent à apprendre les chants locaux. Ici, tout le monde est doué pour cet art qui se passe de génération en génération. Que l'on ait trois ans ou que l'on en ait 80, le résultat est le même.
Dès le milieu de l'après-midi jusqu'à parfois tard dans la soirée, la place du village résonne au son des chants traditionnels Dong, Gelao ou Dage en dialecte local. C'est d'ailleurs au village de Xiaohuang qu'est née et transmise la Chanson officielle des Dong, classée à l'UNESCO.