A l’époque des Tang (700 ans après J.-C.), l'édifice était déjà un lieu de formation important pour les lamas qui venaient prêcher et méditer. En 1132, le leiu est partiellement reconstruit par le lama tibétain Katok Dampa Deshek (Kadampa Déshek) et devient le Monastère de Kathok. A ses heures les plus prospères, le monastère était réparti en 130 écoles de courants bouddhistes différents qui provenaient généralement des provinces voisines du Tibet, du Qinghai et du Yunnan ou encore de Mongolie, d’Inde et du Bhoutan.
Cette petite cité religieuse abritait alors un peu plus de 180 000 moines, ce qui lui a donné le privilège d’être reconnue comme le monastère le plus grand et le plus peuplé au monde !
Le monastère couvre une superficie d’un kilomètre carré. Les temples contournent la montagne depuis son pied jusqu’à son sommet. La structure est composée de 48 salles des saintes écritures (sutras), 42 salles d’enseignement, 5 salles de méditation et 513 chambres de moines. Les toits de style xieshan (en corniche) sont ornés de sculptures animales et de gravures colorées de motifs floraux.
L’art subtil tibétain se révèle à travers la beauté de ses peintures et fresques qui habillent les murs du monastère Kathok. Les formes et motifs représentés sont souvent des personnages, des animaux, des nuages et des vagues, symboles emblématiques du bouddhisme. A l’intérieur, les halls majestueux accueillent chaleureusement les pèlerins et voyageurs qui viennent se recueillir. Dans le premier hall, se trouve un stupa de neuf mètres de haut tout droit venu d’Inde. Le deuxième hall est dédié à la statue en bronze de Sakyamuni de huit mètres de hauteur. Le troisième hall abrite les sculptures majestueuses du lion et de l’éléphant blanc. Dans la salle des saintes écritures (sutras) il y a plus de 10 000 statuettes de bouddhas aux multiples formes et expressions. Le bâtiment renferme aussi une salle d’imprimerie où sont conservés 900 précieux ouvrages sur l’enseignement des sutras en tibétains et en Sanskrit (langue indo-européenne). Le monastère est aussi connu en Chine pour l’exposition de l’armure et du couteau en bronze utilisés par le héros légendaire tibétain du Roi Gesar et les sutras de Songtsen Gampo (un roi tibétain).