Autrefois nommée, « point de départ de la route de la soie maritime », « première cité internationale » ainsi que « premier port marchand le plus florissant du pays », la ville de Quanzhou, à l’économie toujours plus active, est aujourd’hui peu à peu oubliée devant l’immensité et la modernité des grandes métropoles et de sa concurrente régionale, Xiamen.
Prospérant depuis la dynastie Tang jusqu’à aujourd’hui, c’est en marchant à l’intérieur de sa vieille ville millénaire, parmi ses anciens bâtiments et ses rues commerçantes, que les voyageurs peuvent ressentir et comprendre son histoire. Ainsi, au coeur du vieux quartier de Licheng et des ruelles Xi et Beimen, les visiteurs peuvent remarquer sur leur chemin de nombreux édifices et monuments religieux à l’architecture particulière. Ces derniers témoignent ainsi de la présence des étrangers en Chine il y a déjà plusieurs siècles.
De la dynastie Tang (618-907) à la dynastie Yuan (1271-1368), période d’apogée de la cité, la vieille ville de Quanzhou était plus que prospère. Des milliers de bateaux partaient voguer sur les routes maritimes en transportant des marchandises et d’autres accostaient au port de Quanzhou avec à leurs bord des étrangers commerçants et migrants. Ces derniers se sont installés peu à peu dans la vieille ville en y ramenant leur culture et leur religion. Ainsi, cette pluralité culturelle a donné naissance à plusieurs édifices religieux encore bien préservés aujourd’hui.
Parmi eux, le monastère Kaiyuan a été construit au VIIème siècle pendant la dynastie Tang. Autrefois surnommé le « temple du Lotus », il s’étend sur une superficie de 78000 mètres carrés et se place comme le plus grand temple bouddhiste de la région ! La charpente du bâtiment principal (XVIIème siècle) renferme de jolies sculptures d’Apsara dessinées sous la forme d’un ange réunissant les religions bouddhiste et chrétienne. En se promenant à l’intérieur du monastère Kaiyuan, les visiteurs ne peuvent qu’être charmés par les petites pagodes de l’Est et de l’Ouest érigées au cours de la dynastie Tang (IXème siècle) puis reconstruites sous les Song (XIIIème siècle). Fabriquées à partir de briques en pierre et en granite, elles ont miraculeusement survécu aux séismes et typhons survenus dans la région et demeurent ainsi les points de repère de la ville de Quanzhou !
Un peu plus au sud de la vieille ville, sur la rue Tumen, la mosquée Qingjing (XIème siècle) est également un symbole religieux de la ville. Bâtie là, avec une architecture influencée par la culture arabe, elle représente les relations d’amitié et de réciprocité entre la Chine et la communauté islamique à travers le temps.
Un autre édifice moins connu des étrangers mais plus représentatif de la pluralité culturelle chinoise est le temple Tianhou qui a été érigé en l’honneur de la déesse protectrice de la mer et des marins Mazu.
D’autres vestiges antiques et balades situés à l’extérieur de la vieille ville tels que le pont de Luoyang et la montagne Qingyuan sont également à ne pas manquer !