Le village de Lingshui est surnommé dans la région comme étant le « village des Juren » (diplômés). Ce titre honorable fait référence au système des examens impériaux tenus pendant les dynasties Qing et Ming. Cet examen de grande renommée mais aussi de grande difficulté n'était obtenu que d'une toute petite partie de la population. C'était donc un grand honneur pour le village de Lingshui dont vingt-deux résidents ont réussi les épreuves au niveau Juren et deux autres au grade le plus élevé, Jinshi !
Cette charmante cité, entourée de montagnes et de cours d’eau, se situe dans le district de Mentougou de la ville de Pékin. Ses bâtiments conservent encore un style architectural très ancien, dont une vingtaine de maisons remontent à l’époque des Ming et une centaine à la dynastie Qing.
Les rangées des maisons traditionnelles sont traversées et contournées par trois ruelles pavées. Leur architecture reflète en tout point la culture traditionnelle chinoise et est composée d’un assemblage de briques et de tuiles grises avec comme principaux ornements des sculptures et des gravures en pierre. Les portes d’entrées sont également recouvertes de stèles de calligraphies chinoises symbolisant le bonheur et les valeurs familiales.
A l’ouest du village de Lingshui, plusieurs édifices ont été érigés, tels que le monastère Tianxian, le monastère Erlang, le hall de Guanyin et le monastère du Roi dragon de la Mer du Sud (Ao Qin).
L'architecture de ce dernier remonte à la dynastie Jin (XIIème siècle) et a été refaite sous la dynastie Ming (XVIème siècle). A l’entrée du monastère, la plaque est aussi une relique de la dynastie Ming.
Mais ce qui est le plus intéressant à admirer dans l'enceinte du temple du Roi dragon de la Mer du Sud, ce sont les deux imposants cyprès vieux de deux millénaires. Ces immenses arbres ont un tronc de 2-3 mètres de diamètres mais c'est surtout leur ramification qui est unique. L'un des cyprès s'est vu greffé une branche d'orme alors que l'autre accueille une branche d'un mûrier parasite de la dynastie Jin ! Personne ne sait dire si la "greffe" a été faite de main d'homme ou bien d'une intervention divine...