Situé à 25 km de la capitale du Qinghai, Xining, le monastère de Kumbum aurait été construit sur le lieu de naissance de Tsongkhapa, fondateur de la secte Gelugpa plus connue sous le nom de secte des Bonnets Jaunes. Il est dit que, lors de sa naissance, du sang tomba sur le sol et, plus tard, un arbre de santal blanc y poussa. Tsongkhapa aurait ensuite peint une figure de bouddha sur chacune de ses cent mille feuilles. Cet évènement est ainsi à l'origine du nom du monastère, étant donné que Kumbum signifie en tibétain cent mille images.
Aujourd'hui, cet arbre se trouve protégé, dans l'une des nombreuses salles du monastère également nommé Ta'er Si.
Le premier monatère fut fondé en l'honneur de Tsongkhapa en 1560 par le IIIème Dalaï-lama. Le reste du monastère, dédié au boddhisattva Maitreya fut construit en 1583. A son apogée, le monastère de Kumbum était composé de 800 salles et pouvait accueillir jusqu'à 3 600 moines. Protégé pendant la révolution culturelle, on prend encore conscience de l'importance du temple en se promenant dans ses ruelles. C'est une véritable ville avec bibliothèque, salle d'écriture, résidence des lamas,…
Les récentes rénovations ont rendue toute sa gloire passée au monastère. Surgissant au milieu de nulle part, le monastère de Kumbum est d'une toute splendeur.
Le monastère de Kumbum est un important lieu de pèlerinage du bouddhisme tibétain. De pèlerins, venus de tout le pays, y font le voyage pour y déposer leur offrande. Portant encore l'habit traditionnel tibétain, on se retrouve plongé dans un monde sacré où Bouddha est la seule chose qui importe.
Que ce soit sur les chemins longeant les temples ou à l'entrée de ses derniers, on peut y voir les pèlerins se prosterner à plat ventre à chaque pas et réciter des prières. C'est un spectacle tout à fait unique à respecter.
Un endroit à ne pas manquer lors de la visite du monastère de Kumbum est la salle où sont conservées les sculptures en beurre de Yak. Pendant le mois le plus froid, ce sont les moines qui édifient ces sculptures délicates à base de beurre de Yak. Dans une salle où la température ne dépasse jamais 0°C, les moines se préparent pendant 3 mois. Les somptueuses sculptures sont ensuite exposées sous des cloches de verre climatisées, pour le plus grand plaisir des badauds.