Pour marquer la fin des festivités du Nouvel An, les Chinois attendent la première pleine lune de l'année et profitent de l'occasion pour organiser une nouvelle fête, celle des lanternes.
La partie la plus importante, vous l'aurez compris, a lieu le soir. Dès la nuit tombée, parents et enfants sortent dans la rue, les parcs et sur les bords des rivières avec une lanterne souvent suspendue au bout d'un bambou. Les villes s'illuminent alors de rouge et d'or puisque la couleur du bonheur est le rouge. Les bougies sont par contre de plus en plus remplacées par des lampes électriques mais le charme extérieur n'en est pas altéré.
Aujourd'hui, les effigies des personnages de dessins animés se mêlent aux motifs traditionnels de paysages, animaux et légendes. On en trouve de toutes les formes possibles et imaginables : lanternes impériales, murales, à figurines, en forme de fleur, tournantes,…
De nombreuses villes profitent de l'occasion pour organiser un grand feu d'artifice. L'animation est donc au rendez-vous avec les habitants descendant dans les rues, les stands extraordinaires de lanternes mais aussi de spécialités réservées à cette occasion : les yuanxiao, ou boulettes de riz gluant. Ces petites boules aux cacahuètes, haricots rouges ou sésames trempées dans une soupe sont la gourmandise de la fête. Comme il n'y aurait pas de Nouvel An sans raviolis, il n'y aurait pas de fête des Lanternes sans boulettes de riz gluant.
L'une des grandes activités de la fête est de jouer aux devinettes. Sur de nombreuses lanternes sont écrites de petites devinettes que tous les habitants prennent plaisir à résoudre. Preuve de sagesse, les petits comme les grands se prêtent à ce jeu intellectuel.
Dans la journée, toutes sortes de festivités sont organisées pour animer les rues : danse du lion, danse du dragon,…
Aucune source ne s'accorde sur l'origine de la fête des lanternes. Marquant aujourd'hui la fin des festivités du Nouvel An chinois, elle n'avait apparemment pas de lien avec ces célébrations au tout départ.
D'après une légende, un dieu mécontent menaçait d'incendier la capitale ce jour là. On eu alors l'idée de faire sortir toute la population dans les rues avec des lanternes pour que le dieu croit que la ville était déjà en flammes.
Une autre histoire ajoute que cette menace des cieux aurait été un prétexte pour que tous les habitants sortent de la rue et ainsi donner l'opportunité à une jeune servante du palais de sortir retrouver sa famille pour un soir.
Une légende, plus répandue, serait liée au bouddhisme. A l'époque des Han, l'empereur aurait entendu dire que les moines, le 15ème jour du premier mois lunaire, avaient pour habitude d'aller contempler les statues de bouddha et d'allumer des lampes pour l'honorer. Etant aux prémices du bouddhisme en Chine, l'empereur décida de faire de même dans son palais et les temples en allumant des lanternes pour honorer ces dieux. Le bouddhisme prenant ensuite de plus amples proportions en Chine, ce rite devint progressivement une grande fête populaire.
Maintenant, chacun choisi sa version préférée pour se rappeler pourquoi il marche dans la nuit avec une lanterne.