Le massacre de Nankin débuta le 13 décembre 1937 et la ville fut sous l'emprise japonaise pendant les 6 semaines les plus terribles de son histoire. Les chiffres officiels vont de 100 000 à 300 000 personnes tuées par les soldats nippons, principalement des civils. 20 000 femmes de 11 à 76 ans auraient été violées et les atrocités commises n'ont rien à voir avec des actes de guerre habituels.
Le Japon n'a encore jamais reconnu officiellement l'importance des barbaries qui ont eu lieu à Nankin, certains membres haut placés vont même jusqu'à nier l'existence d'un tel événement. Les Chinois, à l'aide de ce mémorial, cherchent donc à ce qu'on se souvienne du massacre de Nankin mais aussi à ce qu'il soit reconnu officiellement.
Contrairement aux mémoriaux européens, dans le mémorial du massacre de Nankin, tout est gris et noir et chargé d'émotions fortes. Pour certains, ce sera plus un musée qu'un mémorial. Les photos et les vidéos d'époques, souvent prises par les soldats japonais eux-mêmes, sont les témoins des atrocités vécues par les habitants de Nankin durant ces 6 semaines.
Le mémorial étant construit sur une fosse funéraire, le visiteur peut voir les squelettes exhumés tels qu'ils ont été enterrés. Des explications détaillent les souffrances que la personne a subit avant d'être tué en chinois mais aussi en anglais et en japonais.
Le site même impose le silence, les cours intérieures sont lugubres avec des statues de parties de corps humains ou des représentations de scènes de violences et c'est un bunker qui accueille le reste du mémorial.
En somme, si vous y faites un arrêt lors de votre voyage, ne vous attendez pas à une visite de plaisance. Préparez vos yeux et votre cœur aux mises en scène très réalistes du massacre. Vous ne pourrez qu'en apprendre plus sur l'histoire marquante de Nankin, capitale de la Chine à l'époque.