La ligne TGV reliant le Gansu au Xinjiang représente un défis que la Chine a réussi à relever. Le résultat est impressionnant mais la ligne n'est pas encore ouverte aux passagers.
Hier, la Chine a présenté officiellement le TGV qui reliera d'ici un an les capitales provinciales que sont Lanzhou et Urumqi. Cette ligne à grande vitesse s'étend sur 1 776 km et traverse l'une des régions les plus accidentées de Chine. Une partie de la ligne Lanxin (Lan pour Lanzhou et Xin pour Xinjiang, dont Urumqi est la capitale) est en effet située sur le plateau du Mont Qilian, à plus de 3 600 mètres d'altitude. Cela en fait donc la plus haute ligne à grande vitesse au monde !
Ainsi, après le train du toit du monde passant à 5 000 mètres d'altitude, les Chinois se sont attaqués à un autre projet ferroviaire démesuré.
De plus, la région du désert de Takla-Makan que le TGV va traverser est surnommée la zone des vents sur 100 li. Ce surnom vient des vents violents qui s'y font sentir. Pour des raisons de sécurité, il a donc fallu construire des tunnels de protection sur 440 km de distance ! Il ne faut donc pas s'attendre à admirer les paysages du désert.
Mais il faut dire qu'Urumqi a besoin de cette ligne TGV. En effet, pour l'instant les passagers accèdent à Urumqi après 21h de trajet en train depuis Lanzhou. D'ici un an, le temps de trajet sera alors de seulement 8-9h ! Le train circulera alors à une vitesse minimum de 200 km pour une vitesse moyenne de 300 km. Cela permettra alors d'ouvrir la région du Xinjiang et d'y développer l'économie.
Pour les moins adeptes du TGV, l'avion est également une option pour se rendre à Urumqi depuis les grandes villes de Chine. Cela reste plus rapide et bien plus pratique.